Le 4 mars , Journée mondiale de sensibilisation au papillomavirus humain (HPV), est l'occasion de faire le point sur cette infection très répandue et souvent mal comprise. Contrairement aux idées reçues, être porteur du HPV ne signifie pas renoncer à une vie sexuelle épanouie. Dans cet article, nous allons démystifier les craintes entourant cette infection, rappeler l'importance du suivi médical et insister sur la meilleure des protections : la vaccination.
HPV et sexualité : vivre normalement avec le virus
Le papillomavirus humain (HPV) est une infection sexuellement transmissible extrêmement courante. La grande majorité des personnes sexuellement actives seront exposées au HPV à un moment de leur vie, souvent sans jamais le savoir.
Une des idées reçues les plus répandues est que le HPV impose des restrictions dans la sexualité. En réalité, le préservatif ne protège pas efficacement contre le HPV , car le virus peut se transmettre par simple contact peau à peau dans la région génitale. Cela signifie que l'utilisation du préservatif, bien qu'utile contre d'autres IST, ne suffit pas à empêcher la transmission. Cependant, à l'exception des condylomes externes (verrues génitales), il n'y a aucune précaution spécifique à prendre dans sa sexualité lorsqu'on est porteur du HPV.
Un virus souvent éliminé naturellement
Autre point essentiel à retenir : être porteur du HPV ne signifie pas développer automatiquement un cancer. Dans 90 % des cas, l'organisme absorbe naturellement le virus en un à deux ans , sans laisser de traces. Seuls certains types de HPV dits « à haut risque » peuvent, dans de rares cas, entraîner des lésions précancéreuses, et à plus long terme, évoluer vers un cancer s'ils ne sont pas surveillés et que le virus devient persistant (environs 10% des cas).
Mais il est crucial de bien faire la distinction entre :
Les cellules précancéreuses , qui sont des lésions détectées tôt et qui peuvent être traitées facilement.
Le cancer du col de l'utérus (ou d'autres cancers liés au HPV), qui est une évolution beaucoup plus rare et évitable grâce au suivi médical.
Ainsi, être testé positif à un HPV ne signifie pas être condamné à un cancer , loin de là. Ce qui importe, c'est d'avoir un suivi gynécologique régulier , notamment via le dépistage par frottis, qui permet d'identifier et de traiter les éventuelles lésions précancéreuses bien avant qu'elles n'évoluent.
Le vaccin : la meilleure protection contre le HPV
Le moyen le plus efficace de se protéger contre le HPV et ses complications restent la vaccination . Recommandé dès l'adolescence, aussi bien chez les filles que chez les garçons, le vaccin permet de prévenir l'infection par les principaux types de HPV responsables de cancers et de condylomes.
Bonne nouvelle : la vaccination est désormais gratuite pour tous les adolescents de 11 à 14 ans et peut être réalisée jusqu'à 26 ans en rattrapage. Elle est également de plus en plus recommandée pour certaines populations adultes à risque.
Un message positif pour conclure
Recevoir un diagnostic de HPV peut être angoissant, mais il ne faut pas céder à la panique . La plupart des infections disparaissent spontanément, et un suivi médical permet régulièrement de prévenir toute complication.
Avoir un HPV ne signifie pas renoncer à une vie sexuelle normale, et cela ne signifie pas non plus avoir un cancer. L'information, le dépistage et surtout la vaccination sont nos meilleurs alliés pour vivre une sexualité sereine et protégée.
Ensemble, déconstruisons les peurs et avançons vers une meilleure prévention du HPV !
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