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Et si on parlait de CIRCLUSION ? Une clé pour transformer le regard sur le vaginisme


Repenser les mots, repenser les corps

Le vocabulaire que nous utilisons pour parler de sexualité a un impact profond sur notre manière de vivre notre corps, notre plaisir, nos limites. Et s’il était temps de remettre en question certaines expressions… comme celle de « pénétration » ?

Dans le cadre du vaginisme, parler de circlusion peut ouvrir de nouvelles perspectives. Ce mot, encore peu connu, redonne le pouvoir d’agir au corps des femmes. Il peut aider à réconcilier certaines avec leur intimité, en particulier lorsqu’une douleur ou une peur s’est installée.

Visuel illustratif sur fond lumineux mettant en scène une fleur de lotus rose en pleine ouverture, flottant sur l’eau, avec des étoiles scintillantes autour. Le texte inscrit en haut dit : « Et si un mot pouvait tout changer ? », suivi de la définition de la circlusion en lettres roses : « La CIRCLUSION, ou comment redonner du pouvoir au corps qui choisit d’accueillir. Un nouveau regard sur la sexualité, essentiel dans l’accompagnement du vaginisme. » En bas de l’image, une citation en blanc : « Le corps n’est pas un lieu qu’on envahit, mais un espace qui choisit d’accueillir. »
"le corps n'est pas un lieu qu'on envahit, mais un espace qui choisit d'accueillir"

Qu’est-ce que la circlusion ?

Le terme circlusion a été proposé en opposition à la pénétration. Là où la pénétration sous-entend une action masculine qui s’impose dans un corps féminin « passif », la circlusion remet le pouvoir au corps qui accueille.

👉 La circlusion, c’est l’action d’envelopper volontairement, d’englober, de prendre dans son mouvement.

Le vagin n’est plus un simple réceptacle, mais un acteur à part entière, actif et vivant.


Pourquoi ce mot est révolutionnaire dans le contexte du vaginisme ?

Le vaginisme est un trouble sexuel qui se manifeste par une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien, rendant difficile, douloureuse voire impossible toute tentative de pénétration.

Dans ce contexte, le mot “pénétration” est souvent vécu comme une violence ou une intrusion.

Il peut réactiver un sentiment de passivité, de soumission, voire de danger.

➡️ Adopter le mot "circlusion", c’est offrir un autre récit : celui d’un corps qui choisit, qui s’ouvre à son rythme, qui reprend le pouvoir sur ce qu’il accepte ou non.


Comment ce changement de mot peut-il soutenir la thérapie ?

En sexothérapie, le langage est un outil thérapeutique puissant. Voici ce que permet l’usage du mot "circlusion" :

  1. Redonner du pouvoir : la patiente n’est plus "pénétrée", elle "enveloppe". Ce petit changement lexical peut profondément transformer la manière dont elle vit sa sexualité.

  2. Apaiser les peurs : circlure, ce n’est pas “laisser faire”, c’est choisir d’ouvrir, en conscience.

  3. Encourager la lenteur : ce mot suggère un mouvement doux, enveloppant, qui respecte le rythme du corps.

  4. Favoriser la communication dans le couple : lorsqu’un partenaire comprend qu’il n’entre pas dans un corps, mais qu’il est accueilli, la dynamique relationnelle évolue vers plus de respect, d’écoute et de co-construction du plaisir.


Et concrètement, comment intégrer cette idée dans le travail thérapeutique ?

Il est possible d'intégrer la notion de circlusion dans :

  • Le travail corporel : en lien avec la respiration, les exercices de contractions volontaires et d’ouverture progressive (notamment autour du périnée).

  • Les exercices de visualisation : imaginer le vagin comme une fleur qui s’ouvre, ou comme une main qui se referme autour d’un doigt.

  • Les jeux érotiques conscients : où la personne qui vit du vaginisme est pleinement actrice du rythme, de la position, de l’ouverture.

  • Le langage dans le couple : inviter à remplacer "pénétrer" par "être accueilli", et "circlure".


En conclusion : Le langage change la manière d’habiter son corps

Adopter le mot "circlusion", ce n’est pas qu’un jeu de mots. C’est une révolution intime. C’est redonner au corps féminin toute sa puissance, sa capacité de choix, son rythme.

Dans l’accompagnement du vaginisme, ce petit mot peut devenir un grand outil.

Pour que, progressivement, la peur cède la place à la curiosité. Que la douleur laisse un peu d’espace à la douceur. Et que l’intimité redevienne un lieu de confiance, de plaisir et de liberté.

 
 
 

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